mardi 3 juillet 2012

La nuit de la fête du Canada

Pendant que quelques personnes agitaient leur petit drapeau du Canada, dimanche, moi j'étais en train de vivre une journée que je ne suis pas prête à oublier.

La semaine dernière, j'avais passé une si mauvaise semaine que je pense que mon humeur morose rayonnait à des kilomètres à la ronde. Enfin, ce que je veux dire, c'est que, ma face étant un livre ouvert, je m'imagine bien que c'était palpable dès qu'on me parlait.

J'avais rendez-vous avec Monsieur Z pour aller voir le match de foot Italie-Espagne, où d'ailleurs les Italiens ont subi une défaite écrasante, presque humiliante. Quelques secondes avant d'arriver à notre point de rencontre, j'ai eu envie de virer de bord. J'avais peur, encore, peur de lui, de moi, peur de ne pas être la hauteur, de commettre une erreur.

Et puis quand je l'ai vu qui m'attendait, si beau là adossé au mur, je n'ai pas pu résister. Sur une échelle de 1 à ce que vous voudrez, l'attraction a été plus élevée que la peur.

Ainsi, au fur et à mesure que les Italiens se faisaient sauvagement écraser par les Espagnols, un sentiment d'apaisement transformait mon humeur peu à peu. Non pas que je me réjouisse pour les Espagnols; d'abord, le foot, je m'en fous un peu, et puis by the way, moi, je prenais pour l'Italie, histoire de créer un peu d'adversité entre moi et mon sexy compagnon. (La rivalité, ça attise le désir, suffit de lire n'importe quel Harlequin pour y croire. Ceci dit, je ne lis jamais de Harlequin, je préfère le souligner.)

Finalement, j'ai passé une magnifique soirée avec lui, à me balader dans les rues de Montréal, à descendre la rue Saint-Laurent, bloquée par les Espagnols en liesse, à écouter les tam-tam et à flâner au Festival de Jazz. Une nuit d'été montréalaise, de celles qu'on n'oublie jamais, de celles qui nous reviennent en mémoire chaque année et qui finissent par former la définition de ce qu'on entend par "nuit d'été montréalaise" : la ride en vélo dans les rues désertés et silencieuses, la terrasse bondée du Saint-Sulpice, les soirées complètement déjantées qui finissent au levé du soleil, l'odeur des fleurs, l'insouciance généralisée, et j'en passe. Et maintenant, Lui.

J'étais si bien, avec lui, que je pense que mon bien-être rayonnait à des kilomètres à la ronde. Ce que je veux dire, c'est que dans le livre ouvert qu'est ma face, le bonheur devait être palpable, car tout le monde me souriait en me croisant.

Je me suis endormie, confortablement lovée dans ses bras, bien après que le soleil s'est levé.

Cette semaine, j'ai décidé que n'allais pas me laisser sombrer. Je sens un regain d'énergie. Je vais sortir, voir des gens, travailler, manger; bref, je vais essayer de ranimer ma vie, laissée en plan depuis des semaines. Je le sens bien.

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