Vous savez, au mois de novembre, je ne vous l'ai pas dit, mais j'ai fait un «move» majeur dans ma vie. J'ai commis un acte qui allait changer, du moins je l'espérais, le cours de ma vie, et décupler mon bien-être et ma bonne humeur : j'ai supprimé Monsieur Z des mes contacts Facebook.
Quint toué !
Ça me défonçait le moral de le voir en photo avec ses petites chicks, de connaître sa nouvelle vie, laquelle se déroulait sans moi, et le fait que ce soit sans moi me faisait atteindre des sommets de rage assez malsains.
Comble de l'inacceptable, mes amis, c'est que Monsieur Z venait de temps à autre commenter mes statuts, comme pour me narguer, comme pour me dire : oublie pas, chus là, nanana, je suis dans ta vie, mais juste sur Facebook, parce que sinon, je ne t'écris pas, je ne t'appelle pas, mais sur Facebook, je me manifeste, c'est tellement moins engageant, allez hop, un petit mot impertinent pour manifester ma présence, pour bien te faire sentir que chus pas loin, mais tellement plus dans ta vie, tu me vois mais ne peux me toucher, nanana !
Vous voyez le principe.
Ce mois-là, je me souviens, j'avais rêvé que je guillotinais des têtes.
Acte d'ultime vengeance : flushé de Facebook.
Il en a sûrement pleuré.
J'ai cru qu'en l'éloignant de moi, j'allais l'oublier.
ERREUR.
Je ne cesse de rêver à lui. Je rêve ENCORE à lui, vous imaginez ?
C'est de l'obsession pure.
Va te faire soigner, que vous allez me dire. C'est justement ce que je fais.
Mais lui, lui ! Oh, lui (comme je le hais!), lui, bordel de merde, il s'est imprégné jusque dans les tréfonds de mon âme, d'où il répand méchamment son poison d'homme absent.
Comment le sortir de là ? J'ai essayé l'alcool, la drogue, les antidépresseurs, la psychothérapie, le travail, le sexe, rien n'y fait.
Il s'est accroché solidement, le ptit criss.
Si je vous raconte tout ça, c'est parce que je viens de commettre une grosse erreur.
En résumé : j'ai rencontré quelqu'un qui cherche une personne possédant une compétence précise pour accomplir un projet. La seule personne que je connais possédant cette compétence (comme un Dieu en plus), c'est bien sûr Monsieur Z. J'ai donc laissé les coordonnées dudit Monsieur à ladite personne.
Par respect, j'ai tout de même écrit à Monsieur Z pour lui dire que j'avais filé son courriel à une personne qui allait probablement le contacter sous peu.
Sauf que, en obsédée que je suis, je n'ai pas su me la boucler. Je n'ai pas su me contenter de la dimension strictement professionnelle de l'intention.
Voici ce que j'ai écrit :
Bonjour [Monsieur Z],
J'espère que tu vas bien.
Je tiens à t'aviser que je me suis permis de donner ton courriel à une personne du nom de [quelqu'un], qui cherche quelqu'un pour développer [quelque chose] pour un projet de design pour [nom d,un organisme] (je pense bien que c'est cela, mais je peux me tromper sur les détails).
J'ai tout de suite pensé à toi. Je sais que tu es très occupé, avec HEC, ta job, pis toute pis toute, mais je me suis dit que tu serais peut-être ouvert à d'autres expériences (aucune arrière-pensée ici), et il faut le dire, la personne compétente en ce domaine, c'est toi.
Tu dois trouver ça un peu étrange que je t'écrive alors que je t'ai effacé de mes contacts Facebook, dans la mesure où tu l'aurais remarqué, mais c'était seulement une tentative désespérée de t'effacer de ma vie, en vain.
J'espère que tu ne m'en veux pas... ce n'est rien contre toi. Je ne sais pas ce que tu as, ce que tu m'as fait, mais tu me fais un tel effet que ça en devient complètement fou. Je pensais qu'en t'éloignant de moi, j'arriverais à t'oublier, mais crois-le ou non, je rêve à toi encore, et plus souvent que la normalité l'exige. Tu apparais dans mes rêves, comme ça, et je me réveille, troublée, en me disant «d'où ça sort, c'te rêve-là».
Bon ok, je te conte mes histoires un peu cinglées, mais vois-le juste comme l'expression de ma décision d'être complètement transparente avec toi.
Je n'ai pas été honnête avec toi, ni avec moi d'ailleurs.
Je ne sais pas ce que tu as, mais je pense que ça a quelque chose à voir avec tes yeux magnifiques, ta vivacité d'esprit, ta capacité d'écoute, ton intelligence, tes yeux, tes yeux, tes si beaux yeux.
Va bien falloir que j'apprenne à vivre avec le fait que je ne t'oublierai jamais... et qu'en ma mémoire, mon souvenir de toi restera toujours aussi vif et poignant, et portera l'odeur de l'été qui naît.
[Ligeia]
Je sais bien : c'est à croire que je cherche le trouble, la merde, les problèmes... mais c'était plus fort que moi.Ce qui m'attend dans les prochains jours ? L'attente angoissée.
Fuck me, FUCK ME!!!!
J'imagine que tu t'en doutais mais est-ce que le premier paragraphe tout seul n'aurait pas été amplement suffisant?
RépondreSupprimerLe deuxième paragraphe n'était pas nécessaire mais ça pouvait aller. Puis, le 3e... Puis le 4e... Et ça n’arrête pas de dégénérer.
Je n'appelle pas ça chercher le trouble. J'appelle ça se mettre genoux, puis à quatre pattes, puis sur le dos en guise de soumission.
Désolé si je suis raide, mais c'est ce que je vois (peut-être par expérience personnelle d'ailleurs).
Si c'est une forme de soumission, ce ne peut que vis-à-vis de mes émotions. Soumission à ma faille, soumission à ma douleur, soumission à mes démons.
RépondreSupprimerJe me suis laissée tenter par ma propre fiction intérieure. J'ai voulu la relancer.
Peut-être parce que je suis mazochiste.
Masi en aucun cas soumission à lui.
Je n'ai pas tous les détails alors je dis peut-être n'importe quoi mais j'ai l'impression que tu lui a donné tous les pouvoirs en lui avouant tout ça. C'est comme si c'est lui qui avait le gros bout du bâton.
RépondreSupprimerMais comme je te dis, je ne suis qu'un commentateur de blog. ;-)
Hmmm... je comprends ce que tu veux dire, mais pour qu'il y ait un pouvoir d'accordé il faudrait qu'il y ait d'abord un rapport de force entre nous. Or, il n'y a rien entre nous, on ne se parle plus, on ne se voit plus. Je n'attends plus rien de lui.
RépondreSupprimerJe pense qu'au fond, je voulais qu'il sache ce que j'ai toujours ressenti pour lui. Parce que je ne le lui ai jamais dit. Je pense qu'au fond, c'était ma façon à moi de lui dire au revoir.
Pendant que je lui écrivais, je ressentais une telle intensité dans mon corps, la même que je ressentais avant, quand je le voyais. C'est peut-être ça aussi que j'ai cherché. Revivre cette intensité qui brûle, et que je ne ressens plus trop maintenant.
Mais avec du recul, je me sens plus à l'aise avec cette lettre que j'ai écrite. C'est fait, et puis on tourne la page.
"Va bien falloir que j'apprenne à vivre avec le fait que je ne t'oublierai jamais..."
RépondreSupprimerJ'aime cette phrase. Et je me dis: pourquoi pas?