Plus la montée est vertigineuse, plus la chute est douloureuse.
Allez savoir pourquoi, vendredi j'étais dans un état d'euphorie tel que je ne tenais plus en place.
J'ai bu du vin. Beaucoup.
J'étais avec une amie. Et ensuite avec des amis d'une amie. Et ensuite dans une taverne des bas fonds de Montréal. Remplie de beaux messieurs.
Enivrée par mon euphorie, elle-même amplifiée par le vin, je suis montée, et montée, et montée beaucoup trop haut. J'explosais de bonheur. Je planais.
La vie était parfaite, cette soirée-là.
Devenue soudainement entreprenante, rien à mon épreuve, j'ai même laissé mon courriel à un charmant jeune homme avec qui j'ai discuté jusqu'à la fin de la soirée.
Mauvaise idée. J'aurais dû laisser la vie suivre son cours.
Dimanche, quand je lui ai écrit, j'ai commencé à descendre de mon nuage.
Je suis descendue, et descendue, et puis j'ai ressenti à nouveau, depuis longtemps, ce vide, ce creux lancinant qui tenaille le ventre.
Cette solitude insoutenable.
Cette attente angoissée.
Mais oui, j'étais certaine qu'il allait me répondre. Et il ne m'a pas répondu.
On passe à un autre appel.
Sauf que moi je ne passe pas à un autre appel aussi facilement.
Et là, je patauge pathétiquement dans la morosité, la mauvaise humeur, l'insomnie et les cauchemars.
Allez, Ligeia, relève-toi.
Et méfie-toi de tes montées exponentielles; il se cache en leur sein un monstre noir qui attend la moindre faiblesse de ta part pour te happer et te ramener au fond des eaux obscures et froides.
L'alcool est un dépresseur. L'attente aussi, je dirais !
RépondreSupprimerEt vaut quand même mieux brusquer la vie et faire ça croche que de toujours attendre sans que rien ne se passe. Il faut juste savoir doser.