mercredi 5 septembre 2012

La douleur du désir

Je ne sais pas ce qu'il m'arrive ces derniers jours, mais Monsieur Z fait un retour en force dans mes pensées.

Pourtant, je ne pensais plus à lui. J'ai rencontré récemment de nouveaux messieurs, dont le beau Monsieur Oz, le Turc. Et aussi Monsieur Math, avec qui je passe du bon temps et que j'ai rencontré sur un réseau de rencontres, un soir de juillet.

Mais ils ne me troublent pas comme a pu le faire Monsieur Z. Quand je l'embrassais, Monsieur Z, je perdais la tête, mon corps tremblait, mes pieds ne touchaient plus le sol. Je planais de désir, je brûlais sur toute la surface de ma peau.

Et je dois dire que ces derniers temps, j'ai bien envie d'avoir un homme dans mon lit. Cependant, il m'a suffi de les embrasser pour savoir que je n'arriverai pas à me rendre plus loin, même si ce n'est pas l'envie qui me manque.

Ils sont charmants, ils sont beaux, intelligents, et ils me donnent des nouvelles fréquemment, eux. Ils sont attentionnés. Mais quand je les embrasse, il ne se passe rien. Rien dans mon ventre, rien dans ma poitrine. Ma tête reste en place, mon corps ne tremble pas et ma peau ne brûle pas.

Et ça m'enrage. Je voudrais ressentir quelque chose, me laisser emporter par le désir, me laisser transporter dans leurs bras; seulement, je reste clouée sur place, à me demander ce que je fais là.

Je suis en train de me demander si ce n'est pas la souffrance qui est à la base de mon désir pour un homme. Plus il me fait languir, plus il me fait souffrir, me laisse dans l'incertitude, dans l'équation A, et plus je m'amourache de lui. Comme si le désir ne pouvait exister en dehors de cette tension insoutenable, du déchirement, de l'attente, de l'angoisse. Comme si la douleur amplifiait le plaisir.

Ça devrait être le contraire.

Je suis maso. 

J'ai un dé.faut de fabrication que je dois faire réparer dans les jours, mois, années à venir si je veux réussir par enfin connaître une relation saine.

2 commentaires:

  1. Vouloir ce qu'on a pas. C'est de nature humaine.

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  2. C'est exactement ça ! L'inaccessibilité crée un besoin de posséder. Mal foutue, parfois, cette nature humaine...

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